Devenir parent : accompagner, rassurer et informer pour naviguer sans stress
Devenir parent est une belle aventure mais parfois stressante 🤯. C’est un voyage vers l’inconnu, où se mêlent nos propres expériences d’enfance, les conseils de nos parents et grands-parents, ceux des professionnels de la petite enfance qui s’occupent de nos enfants, les recommandations d’amies récemment devenues mamans, et même ce que l’on trouve sur Internet ou dans les blogs.
De nombreux parents se rendent aux urgences pour des petits soucis par crainte. Alors, ne serait-il pas mieux de commencer par informer et rassurer les parents 😳.
En tant que professionnels de la petite enfance, notre rôle est d’aider les parents à naviguer dans cette mer de conseils. Le premier et non pas le moindre est de les rassurer sur leurs compétences et leur capacité à observer leur enfant.
Qui connaît mieux l’enfant que ses parents ? Petits et gros tracas, mais de quoi parle-t-on au juste ?
On évoque des sujets comme l’érythème fessier, la fièvre, la mort inattendue du nourrisson, et les pleurs 😭 qui peuvent entraîner dans certains cas des risques de bébé secoué.
La parentalité n’est pas toujours une aventure idéale et joyeuse. Les parents sont parfois très surpris par la réalité, différente de ce qu’ils avaient imaginé pendant les neuf mois de grossesse.
Mal vivre ces premiers pas de parents reste encore un sujet tabou. C’est pourquoi les professionnels de la petite enfance doivent établir une relation de confiance pour encourager les parents à en parler 🤲.
Alors jetons nous dans le grand bain avant de jeter « Le bébé et l’eau du bain » pardonnez-moi l’expression !
La fièvre chez l'enfant, le sujet numéro chez le tout petit
L’idée selon laquelle le chiffre de la température est directement liée à la gravité d’une situation est encore bien ancrée. En réalité, c’est le comportement de l’enfant qui est le meilleur indicateur de la gravité du problème. Par exemple, un enfant peut être apathique avec une température de 38 °C, tandis qu’un autre continue de jouer à 40 °C 🤒. Chaque enfant est unique et tolère la fièvre différemment.
Pour les enfants de moins de 3 mois, il n’y a pas de question à se poser : une consultation médicale est indispensable.
Pour les plus grands, il est important de consulter si l’enfant semble apathique (s’il reste allongé, réagit peu ou dort beaucoup), s’il est pâle ou a les lèvres bleues, ou s’il éprouve des difficultés.
Feuille de route
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L'érythème fessier et liniment
Il est essentiel de rappeler que le liniment n’est pas un nettoyant. On ne peut pas nettoyer la peau fragile d’un bébé 👶 avec un produit gras. Il est désormais reconnu que laver un bébé trop souvent peut lui être nuisible. Même les savons hypoallergéniques restent des nettoyants, et la peau des bébés, qui est unique, peut-être plus ou moins réactive.
Que faire alors ? Les urines sont stériles, tandis que les selles ne le sont pas. Pour les urines, un simple lavage avec un coton et de l’eau suffit 💦. En revanche, en cas de selles, il faut utiliser un coton, de l’eau et un peu de savon. Ensuite, vous pouvez appliquer une crème ou du liniment pour hydrater la peau.
Les pleurs, petit ou gros tracas ?
Cela dépend vraiment de leur intensité et de la manière dont les parents vivent ces moments.
Pour ceux qui s’inquiètent de bien comprendre la signification des pleurs, ils peuvent sembler être des petits tracas. Pour le bébé, en revanche, pleurer n’est pas un tracas 😭.
Le gros tracas arrive quand les pleurs deviennent un vrai défi lorsque leur intensité ou leur fréquence rendent les parents de plus en plus mal à l’aise.
Le risque est que cette détresse pousse un parent à agir de manière impulsive, ce qui peut avoir des conséquences graves. C’est pourquoi il est crucial d’en parler, même si ce sujet reste encore peu abordé 🤫 aujourd’hui.
On est passé d’un extrême à l’autre avec ce sujet des pleurs… Depuis le fameux « il faut le laisser pleurer, ça lui fait les poumons » jusqu’à « il ne faut jamais laisser pleurer un enfant ».
Cela crée une pression sur les parents qui souhaitent désespérément que leur bébé se calme pour pouvoir le recoucher.
Il est important de rappeler que de nombreux professionnels de la petite enfance considèrent aussi que leur travail est réussi lorsque l’enfant cesse de pleurer 🤔.
En réalité, le plus important est d’être présent pour l’enfant, même s’il a encore besoin d’exprimer ses pleurs, il doit pouvoir compter toujours sur vous et trouver une réponse systématique.
Exit l’arrêt des pleurs 🛑 !
Votre rôle est de déculpabiliser les parents. Dans ces moments difficiles, il peut être préférable de laisser l’enfant en sécurité dans son lit, de fermer la porte et de prendre un peu d’air sur le balcon ou dans le couloir (pas de partir en randonnée même si ce n’est pas l’envie qui manque !).
Il faut rassurer les parents : si cela reste un événement ponctuel, cela n’aura pas d’incidence significative sur le développement de leur enfant 👌 (au contraire de situations répétées chaque jour). Cela peut même aider à éviter des gestes irréparables.
Il est également essentiel d’écouter la détresse des parents et de leur proposer un soutien, que ce soit au sein de la famille ou par l’intermédiaire de la PMI.
Les parents doivent sentir que le professionnel de la petite enfance est là pour les accompagner 🤲, et non pour minimiser leur vécu avec des remarques du style « Quand on est parent, on dit adieu au sommeil », ce qui sous-entend que leur ressenti n’est pas recevable et qu’il faut faire avec !
Qu'est-ce qu'un enfant en sécurité dans son lit ?
C’est un enfant couché sur le dos, sans tour de lit (pour éviter tout risque d’étouffement), avec une turbulette adaptée à sa taille et à la saison (pas de couverture). La température de la chambre doit être autour de 19/20°C, et il n’y a vraiment besoin de rien d’autre dans le lit que la turbulette 🛌.
Les petits et gros tracas évoluent avec l’âge de l’enfant et ses capacités. On ne va pas vous faire l’affront du « petits enfants petits soucis » « grands enfants grands soucis » oups, trop tard.